1 juillet 2025
Sous ses airs de « caisse à savon », l’Optimist n’en finit pas de susciter sourires et curiosité sur les pontons. Pourtant, ce petit dériveur à fond plat s’est hissé au rang d’icône de l’initiation depuis sa création en 1947 par l’américain Clark Mills. Aujourd’hui, il est tout simplement le monotype le plus diffusé sur la planète, avec plus de 1,5 million d’exemplaires construits (International Optimist Dinghy Association).
Destiné aux enfants entre 7 et 15 ans (poids maximal conseillé : 50 kg), l’Optimist est devenu le passage quasi obligé de la grande majorité des navigateurs en herbe, qu’ils rêvent d’aventure ou de podiums de régate.
Dès les années 1960, l’Optimist a conquis les écoles de voile du monde entier, et ce n’est pas un hasard. Voici les raisons principales de son succès :
C’est aussi ce support qui a accompagné, durant leur jeunesse, des champions comme Franck Cammas, Isabelle Joschke ou encore Thomas Coville avant de naviguer autour du monde (Source : FFVoile, entretiens presse spécialisée).
Le design de l’Optimist n’a pas changé tandis que la voile légère révolutionnait le paysage : un fond plat, un tableau arrière droit, un plan de pont ouvert, une dérive sabre facile à manipuler, et une voile aurique montée sur un mât très court. Ce n’est pas une coïncidence : ces choix servent la pédagogie.
Avec sa coque stable et difficile à chavirer involontairement, l’Optimist rassure, sans toutefois gommer tous les défis – les jeunes marins apprendront vite à « redresser » leur bateau en cas d’excès de zèle au rappel.
L’apprentissage de la voile sollicite la coordination, la compréhension du vent, l'anticipation, la confiance et l'autonomie. L’Optimist, par sa simplicité et sa stabilité, encourage chaque enfant à oser, expérimenter, et finir par naviguer seul en toute sécurité.
Les avantages pour le développement de l’enfant :
Ne vous fiez pas à sa simplicité : le circuit de régate Optimist (local, national, international) draine des milliers de jeunes compétiteurs chaque année. En France, selon la FFVoile, près de 10 000 licenciés courent régulièrement sur Optimist.
Les trois grandes phases de progression en Optimist :
De grands noms de la voile française mais aussi internationale sont passés par là. C’est le cas de Robert Scheidt (Brésil, double champion olympique), de multiples rameurs britanniques et espagnols, ou encore de Camille Lecointre et Jonathan Lobert, tous deux médaillés olympiques, qui ont débuté sur Optimist avant de briller sur les plus grands plans d’eau.
| Type | Prix neuf (fourchette) | Prix occasion |
|---|---|---|
| Optimist école (plastique) | 900 € à 1400 € | 200 € à 700 € |
| Optimist régate (fibre) | 2500 € à 4500 € | 1000 € à 3500 € |
Bon à savoir : la très grande majorité des écoles et clubs de voile proposent la location ou le prêt d’Optimist. Cela permet de découvrir sans investissement initial. Sur La Rochelle et dans toute la France, la Fédération Française de Voile rassemble plus de 400 structures habilitées à cet effet (FFVoile).
Encadré conseil : Privilégiez des stages de plusieurs jours (journée complète ou demi-journée, idéalement cinq séances d’affilée) pour installer les automatismes et vaincre la peur du premier dessalage. Le collectif d’un groupe de même niveau aide aussi à progresser.
L’Optimist n’est pas qu’un bateau : il est un compagnon de découverte, de jeu, d’expériences et de premiers frissons. C’est bien souvent dans ses formes simples qu’on apprend le sens du vent, la justice du partage des espaces, les règles essentielles à la vie sur l’eau… et aussi l’ivresse de la liberté.
D’année en année, l’Optimist s’affirme dans toutes les écoles de voile pour accompagner les enfants, favoriser leur autonomie, et planter, qui sait, la graine d’un futur grand navigateur ou d’une passion à vie.
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